celui qui divise

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Il s’appuya au rebord et baissa les yeux, ils rencontrèrent ses mains qui lui firent baisser les paupières. Tout allait bien, décidément bien. Le désastre en cours ne le concernait que latéralement, ou mieux, ne le concernait pas du tout. Et pourtant, songeait-il en réouvrant les yeux sur ses mains, et pourtant, il devait être possible de faire coïncider la périphérie et le centre, il devait être possible de n’avoir plus de périphérie du tout, plus de désastre qui concerne ou non aucun centre, plus de désastre tout court. Il ferma les yeux à nouveau. Des passantes riaient : « Tu comprends, il m’a dit qu’il aimait les femmes un peu vulgaires, qu’il ne savait pas pourquoi, peut-être parce qu’il devait pouvoir les dominer et les mépriser d’une certaine façon? » « Rien que ça? Qu’il se soigne! » « Tu m’étonnes! Je ne le lui ai pas dit mais qu’il aille au Diable! ».

Auteur : jamaisvertige

Prose poétique et autres fantaisies

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