l’enfance de l’âme

Agave-ocahui-1-600x600-1.jpg

Il se tenait près de la fenêtre. Le printemps refluait comme la mer à ses tympans. Il ne se souvenait pas, il n’avait rien oublié – se souvenir lui était devenu inutile. Autant qu’un tiroir où mettre le printemps qui n’y serait jamais entré et qui y était déjà, comme partout autour. Sa main effleura le rebord, une autre la lui prit et il la lui laissa, longtemps, les yeux ouverts sur le même monde et sur la même cour béante sous le ciel. Comprendre, quoi? Qu’est-ce qui avait eu lieu et où? Le temps n’existait pas qui le séparait de cet instant, ni l’espace qu’il ne parcourait pourtant plus. La joie sans but qu’il éprouvait n’admettait pas de fin. Mais s’agissait-il de fin ou plus exactement, de commencement?

Auteur : jamaisvertige

Prose poétique et autres fantaisies

Votre commentaire

Entrez vos coordonnées ci-dessous ou cliquez sur une icône pour vous connecter:

Logo WordPress.com

Vous commentez à l’aide de votre compte WordPress.com. Déconnexion /  Changer )

Photo Facebook

Vous commentez à l’aide de votre compte Facebook. Déconnexion /  Changer )

Connexion à %s

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur la façon dont les données de vos commentaires sont traitées.

%d blogueurs aiment cette page :