le monde à soi

Elle était bien décidée à creuser dans le paysage un chemin qui s’y serait perdu. Au fond, elle n’y était pour rien. Comme son coeur battait et qu’elle respirait, elle en convint qu’elle était vivante. La lumière forte enveloppait son beau visage et faisait danser autour d’elle de curieux chatoiements dans les herbes hautes. C’était à tomber à terre, tant de beauté. À tomber, vivant, à terre. Mais elle marchait, elle marchait. Elle cherchait dans la courbe savante que dessinait son barycentre au dessus du sol, une clé pour entrer, une formule magique à prononcer en silence, au creux du coeur, pour voir refluer le monde à soi.

Auteur : jamaisvertige

Prose poétique et autres fantaisies

Votre commentaire

Entrez vos coordonnées ci-dessous ou cliquez sur une icône pour vous connecter:

Logo WordPress.com

Vous commentez à l’aide de votre compte WordPress.com. Déconnexion /  Changer )

Image Twitter

Vous commentez à l’aide de votre compte Twitter. Déconnexion /  Changer )

Photo Facebook

Vous commentez à l’aide de votre compte Facebook. Déconnexion /  Changer )

Connexion à %s

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur la façon dont les données de vos commentaires sont traitées.

%d blogueurs aiment cette page :