le minotaure

 

theseus-and-the-minotaur-in-the-labyrinth-edward-burne-jones.jpg

Je m’assis un instant et me levai immédiatement. Je ne me souvenais plus de ce qui précédait, ne savait plus où j’allais. Ce qui était déjà advenu semblait scintiller dans la pièce. Je tentais de souffler sur une flamme mais elle se dérobait constamment, mon attention était si soutenue pourtant que la flamme était droite comme un point sur un i qui met fin à de longues circonvolutions inutiles. J’attendais sans attendre et regardais sans voir – muette, je n’entendais rien. Quand l’étrange bourdonnement prit fin, je fixais dans ses yeux jaunes un animal qui n’était ni un jaguar ni un lynx mais qui silencieusement me faisait rougir. Mes yeux s’accrochaient au passage buté et serpentueux d’une fourmi noire comme ceux de l’affamé au pain : la vie.

Auteur : jamaisvertige

Prose poétique et autres fantaisies

Votre commentaire

Entrez vos coordonnées ci-dessous ou cliquez sur une icône pour vous connecter:

Logo WordPress.com

Vous commentez à l’aide de votre compte WordPress.com. Déconnexion /  Changer )

Photo Facebook

Vous commentez à l’aide de votre compte Facebook. Déconnexion /  Changer )

Connexion à %s

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur la façon dont les données de vos commentaires sont traitées.

%d blogueurs aiment cette page :