Parfois je voudrais écrire. Je trouve un crayon, une feuille. Je cherche une chaise, une table, et ne vois rien. Je regarde le ciel sans comprendre. Puis je regarde le crayon, la feuille. Je regarde le ciel et je ne sais pas où m’asseoir. Je joue avec le crayon, avec la feuille et je me souviens. D’une chaise et d’une table devant le ciel. Une chaise et une table et il n’y a plus personne. Que le ciel. Et sans chaise et sans table, avec un crayon inutile dans la main et une feuille blanche dans l’autre, j’écoute. Parfois on me rend visite et on s’exclame! Comment ! N’ai-je pas une chaise ? N’ai-je pas une table ? Où m’asseoir pour écrire ! Oui, on s’exclame. Mais moi, je ne comprends pas. On m’exclame que j’ai une chaise et que j’ai une table. Quand je n’ai même pas de toit ! Je sais que les mêmes vont encore s’exclamer. Mais tant pis, il faut bien dire un jour les choses comme elles sont quand elles n’y sont plus.