Il était une fois un petit chaperon vert qui ne voulait pas aller chez sa grand-mère.
– Ça n’est pas possible, c’est toujours la même histoire, il faut aller voir sa grand-mère et à travers bois par dessus le marché comme si ça ne suffisait pas et pour au bout du compte manquer, à travers bien des péripéties douteuse de se faire dévorer! Moi, je n’y suis plus et je vais danser, comme tous les jeunes gens de mon âge, ma grand-mère attendra!
Elle s’engagea à travers bois et sous les cimes molles laissa divaguer sa juvénile distraction.
– Ah le sentiment incomparable de la liberté! La joie de parcourir des sentiers inconnus!
Près d’un cèdre sombre, un jeune homme la surprit, de grands yeux noirs et le front pâle, ses lèvres délicieuses s’enquirent :
– Beau chaperon, où allez-vous si seule et par un soir si clair avec ce joli capuchon vert?
– Je vais chez ma grand-mère! lança le petit chaperon vert qui avait tout à coup changé d’avis.