La conséquente question incombait dans le salon. Elle avait envahi la pièce et s’était insinuée entre les plis des rideaux de crêpe bariolés. La nuit était tombée en cataracte sur tout le territoire circonstant.
Les lampadaires s’étaient allumés. Les derniers passants s’étaient réfugiés où ils avaient pu. La grande nuit régnait et des milliards d’étoiles n’étaient que poussières accrochées à la voûte céleste qui semblait s’être parée pour se refléter dans les bassins dans les lacs, les océans, les rivières etc.
Un écureuil sauta d’une branche à l’autre. Il s’arrêta et figé semblait peser le pour et le contre. Il disparut dans le feuillage d’un platane majestueux qui bruissait dans l’obscurité. Le silence soulevait quelques feuilles mortes. Une fourmi évita de justesse la patte nonchalante d’un chat tigré dont l’oeil observait minutieusement les ombres qu’il voyait. La pupille allumée cherchait quelque chose.
Le vent souleva la poussière et fit virevolter un sac en plastique indécis. Le chat se mit à courir et la fourmi qui portait un poids trois fois plus important qu’elle, prit son souffle et se remit en marche.