Il n’y allait jamais par quatre chemins. Vous me direz, pourquoi y serait-il allé par quatre chemins? Et d’ailleurs où va-t-on par quatre chemins? Parce qu’au fond, derrière ce qu’on appelle la sagesse populaire, le bon sens commun, il y aussi beaucoup de morts. Et pas forcément violentes. Mais là n’est pas le sujet. Le sujet d’ailleurs n’est jamais là où on l’attend. Surtout quand on prend quatre chemins pour y parvenir. Le sujet a la fraîcheur d’entrailles de la vie muette et on se perd souvent à tenter d’y arriver. On emprunte parfois quatre chemins pour l’atteindre, que l’on ne rend jamais d’ailleurs, parce que les chemins usurpés, nul n’en veut plus et que d’autre part, ils ne servent à rien. Et non parce qu’ils ne mènent nulle part, ce serait un moindre mal s’il en est (et j’en doute) non, ils mènent en des lieux précis que je ne vais pas vous énumérer mais vous en connaissez déjà un grand nombre.
Catégorie : proverbes
l’heure de gloire
Je ne sais plus qui disait L’argent ne fait pas le bonheur, imaginez ne pas en avoir! mais il faut convenir que c’est judicieux. On dit aussi que l’argent n’a pas d’odeur – à vrai dire n’en sais rien, je ne passe pas mon temps qui est de l’argent à renifler des billets de banques… on dit encore (on fait ce qu’on peut) qu’un sous est un sou, ce qui semble somme toute assez logique, je n’ai pas encore trouvé quelqu’un qui ait soutenu le contraire, voire qu’un sou en sont deux ou trois, quatre, cinq, six, sept etc (c’était un exemple).
quelle heure est-il madame Persil?
Le temps passe vite, je dirais même, inévitablement et tout à coup, on voit midi à sa porte. Il n’est certainement pas midi à la porte du voisin. Il est midi à ma porte. Comme il faut voir midi à sa porte, je regarde midi à ma porte, la main sur la poignée, les yeux rêveurs et je me demande quelle heure il peut bien être chez mon voisin. S’il est midi à ma porte qui sait quelle heure il doit être chez lui, à sa porte.
Et puis comme je n’ai pas que ça à faire, je ferme la porte et retourne vaquer à grand bien me fasse.
le cœur à l’ouvrage

– Il ne faut pas couper les cheveux en quatre.
Immédiatement, je m’interroge, du tac au tac :
– Et pourquoi pas?
À quoi je me rétorque sans hésiter :
– Parce qu’il ne faut pas. Quand on est une petite fille bien élevée, on ne pose pas de questions, une petite fille bien élevée est obéissante.
Je reste ainsi un instant suspendue, toute coite. Et je réfléchis. Suis-je si élevée que ça?