désamour illusoire

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Tu inventes. Tu ne sais rien. Tu crois savoir. Tu as toujours raison. Tu veux toujours avoir le dernier mot. Tu ne sais rien. Même en se forçant, ce qui n’est pas, n’est pas. C’est si difficile à entendre? Tu inventes. Ce qui est, tu ne l’acceptes pas. Tu n’acceptes pas ce qui est. Tu ne l’acceptes pas. Tu inventes des histoires. Imagine à quel point elles n’existent pas. Dans ton imagination. Tu sais tout. Tu ne sais rien. Tu inventes. Tu te prends pour un aigle quand tu pointes ton nez hors de terre. Tu peux t’effondrer. Tu seras assis sur ta chaise. La force de gravité maintiendra ton corps en place. Tu te jetteras dans le vide. Au bas du lit. Tes pieds à terre. Ton pied-à-terre. Tu partiras en voyage. Tu ne reviendras pas.

Auteur : jamaisvertige

Prose poétique et autres fantaisies

2 réflexions sur « désamour illusoire »

    1. L’Éternité

      Elle est retrouvée.
      Quoi ? — L’Éternité.
      C’est la mer allée
      Avec le soleil

      Âme sentinelle,
      Murmurons l’aveu
      De la nuit si nulle
      Et du jour en feu.

      Des humains suffrages,
      Des communs élans
      Là tu te dégages
      Et voles selon.

      Puisque de vous seules,
      Braises de satin,
      Le Devoir s’exhale
      Sans qu’on dise : enfin.

      Là pas d’espérance,
      Nul orietur.
      Science avec patience,
      Le supplice est sûr.

      Elle est retrouvée.
      Quoi ? — L’Éternité.
      C’est la mer allée
      Avec le soleil.

      Arthur Rimbaud, 1872!

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