la mémoire des astres

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De temps à autre, il jetait vers elle un regard inquisiteur, elle feignait de ne pas s’en apercevoir. Ils étaient immobiles, comme si la distance de l’un à l’autre avait été comblée par un coussin d’ouate. Elle s’amusait de son indécision à lui, de son recours au monde pour le sauver d’elle. Mais sauver quoi et surtout, qui? Elle souriait. Il se noyait dans un verre d’eau qu’elle buvait avec délice. L’eau était intelligente, elle avait une mémoire, elle.

– Je veux la lune, dit-elle.

– Je n’ai que Mars sous la main, avoua-t-il.

– Va pour Mars, se réjouit-elle parce que c’était quand même une planète.

Entre eux, le coussin d’ouate acquérait une douceur magnétique au contact de leurs corps terrestres.

Auteur : jamaisvertige

Prose poétique et autres fantaisies

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