Le dimanche toute la famille se tenait sur le balcon de la maison secondaire. Pour regarder les passants passer et les oiseaux voler dans le ciel fixe. Par temps de pluie, on jouait aux cartes. Mais la maison secondaire, c’était l’été qu’on la hantait et la pluie l’été, rarement tombait du ciel. En cataractes estivales entre les rayons d’un soleil généreux et tenace. Lorsqu’il filtrait par les persiennes closes pour le tenir hors de la pièce, on voyait y danser les poussières et on rêvait d’être enfant à nouveau et de se coucher par terre, sous une table ou de choisir un lit sur lequel hisser une voile et partir, se lancer sur toutes les mers du monde et parcourir la terre du nord au sud et d’est en ouest et laisser loin derrière soi la maison secondaire et la maison principale.