Que le plus court chemin de A à B soit la droite et qu’Euclide soit passé à la postérité pour avoir, entre autre, j’en conviens, stipulé qu’une ligne est une longueur sans largeur, n’est plus pour aucun de nous matière à stupeur. D’autre part, j’en conviens encore, et parce que mes lecteurs sont illuminés, plus grand chose n’est à nos yeux embués matière à stupeur. Il suffit de regarder un journal télé pour s’étonner qu’à sa fin, ses spectateurs aient encore leur tête sur leurs épaules (pour peu qu’ils aient une tête et des épaules comme d’ordinaire c’est le cas, mais nous acceptons aussi les exceptions) (parce qu’elles confirment la règle) je disais donc, pour s’étonner que ses spectateurs aient encore leur tête sur leurs épaules et baillent tranquillement aux corneilles en se grattant le cuir chevelu (j’en conviens, lecteur illuminé, ceci évoque plus l’ami dont l’homme descend que l’homme en question – qui peut aussi bien être une femme, mais là, les choses se compliquent toujours d’ordinaire et nous n’entrerons pas dans ces détails, en l’occurence).
Imaginons donc qu’au réveil, vous vous trouviez face à une montagne. Enneigée de surcroît. Pour faciliter la difficulté. Quel sera le plus court chemin pour la dépasser? Je vous laisse réfléchir un instant.
Lecteur illuminé! Mais bien sûr! Le plus court chemin pour la dépasser et se la laisser derrière est bien sûr l’escalade rectiligne, relief permettant, cela va de soi.
Eh bien, vous saurez très vite où je voulais en arriver. Il est inutile de tourner plus longtemps autour du pot.
Comment commencer sa journée à 9 heures (je suis large, pas comme la droite) quand on a une montagne à escalader au réveil? Je vous pose la question parce qu’à ce jour je n’ai pas trouvé la réponse.
Ce doit être que je ne la cherche pas au bon endroit. Ou que je ne range jamais mes affaires.
mea culpa,
mea maxima culpa.